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Journal d'un électeur lyonnais désabusé

18 juin 2007

Les paroles de journalistes s'envolent, mais les sondages restent sur le net...

«Par définition, les sondages ne se trompent jamais. Car ils n'ont pas vocation à prédire»

Laurence Parisot, présidente de l'Ifop et du MEDEF.

Oui, l'avantage du net, c'est qu'on peut retrouver les sondages qui avaient été publiés, et on peut comparer au résultat du scrutin. Voici donc un petit rappel exprimé en nombre de sièges :

 

Sofres, 14 juin

CSA, 15 juin

IPSOS, 16 juin

Élections 17 juin

PCF

10 à 15

10 à 15

11 à 16

17

PS+DvG

125 à 155

95 à 130

153 à 195

210

Verts

2 à 4

1 à 3

 

4

MoDem

1 à 2

1 à 3

2 à 3

4

Nouveau Centre

21 à 23


20 à 23

22

UMP

380 à 410

420 à 463

358 à 395

318

MPF

2

1 à 3

2

2

FN

 

 

0

 

 

Quand on voit la fiabilité des résultats, je me dis que je devrais ouvrir un institut de sondage moi... Ah oui, comme nous dis l'héritière Parisot : Les sondages ne se trompent jamais car ils n'ont pas vocation à prédire. Ce qui revient à dire « c'est nous qui détenons la vérité, et de toutes façons, comme ce qu'on dit est invérifiable vous l'avez dans l'os ». Ça me rapelle les discours des astrologues ou autres gourou-médium-magnétiseurs...

 

Ils ont vocation à quoi alors, les sondages ? Vocation à décrire la situation, à un instant donné, c'est bien ça ? Enfin en tout cas c'est le discours officiel qui permet aux instituts de dire qu'on ne pourra jamais vérifier les chiffres qu'ils nous pondent.

 

Bon, alors, le résultat des élections, 2H après la fermeture des bureaux de votes, ça c'est une situation précise à un instant donné non ?

 

Pouvez-vous alors m'expliquer pourquoi à 20H, hier sur I>Télé, l'institut CSA donnait entre zéro et deux sièges pour le MoDem ? Non, parce que au cas où vous ne seriez pas au courant, le MoDem en a eu finalement quatre...

 

En plus de ça, je ne voudrais pas paraître désagréable, mais en donnant zéro comme fourchette basse, vous avez un peu l'air ridicule. En effet, Bayrou a été élu avec... 61% des voix. Plus de 22 points d'avance sur son concurrent, et deux heures après la fermeture des bureaux de votes vous n'êtes toujours pas certain qu'il est bien élu ?

 

Ben dites donc...

 

Sachant que le MoDem avait 6 candidats présent au second tour, à votre place j'aurais annoncé une fourchette entre zéro et 6. Je n'aurais pas eu l'ai plus ridicule, et au moins je ne me serais pas trompé, moi.

 

En fait, ce que nous explique Mme Parisot, c'est que si on cherche un petit job bien peinard, il faut postuler pour un poste d'analyse à l'Ifop. C'est un boulot cool le métier d'analyste. Cela consiste en trouver chaque jour un moyen d'expliquer pourquoi ce qu'on a dit la veille était faux...

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16 juin 2007

Le réseau est sous contrôle

Ce matin je lis dans le gratuit « Lyon Plus » un article vantant la réussite de la mise en place des portillons permettant un « contrôle d'accès » au réseau métro et funiculaire. La légende accompagnant une photo vaut son pesant de propagande :

A sa création, en 1978, le métro lyonnais avait été conçu volontairement ouvert. Mais le Sytral a dû faire marche arrière

On apprécie le ton fataliste. Et oui, c'était une obligation, il n'y avait pas le choix, il fallait absolument mettre ces portillons. Et l'article de nous expliquer que grâce à ces portillons le taux de fraude dans le métro est passé de 12,7% à 6,5%. Sur l'ensemble du réseau, le taux de fraude est passé de 15% à 9% en deux ans.

Bel effort !

Et ça sert à quoi ?

Alors au café du commerce, bien sûr, tout le monde va dire Ben c'est très bien, c'est normal, on en a marre de payer pour les profiteurs, qu'ils payent aussi !

Sauf que... d'abord on parle du taux de fraude, pas du nombre d'usagers qui payent ! En effet, le taux de fraude est un chiffre trompeur parce que lorsque le grand public entend la phrase « le taux de fraude baisse », il pense immédiatement que ceux qui auparavant ne payaient pas leur billet se mettent à le payer. Pourtant, voici plusieurs scénarios (non-exclusifs) possibles pouvant expliquer une baisse du taux de fraude :

 

  1. Les fraudeurs restent fraudeurs, mais il y a davantage de voyageurs. La population de l'agglomération augmente, mais le nombre de fraudeurs reste le même. La taux de fraude diminue donc.
  2. Les abonnés effectuent plus de voyages. En effet, dans les transports en commun on ne parle pas en nombre d'usagers, mais en nombre de voyages. Dire que le taux de fraudes est de 10% ne signifie pas que 10% des usagers fraudent, mais que 10% des voyages sont effectués sans titre de transport. Dans ce scénario on imagine que les abonnés utilisent davantage les transports en commun qu'ils ne le faisaient il y a quelques années. Il y a toujours autant de voyages frauduleux, mais le nombre de voyages effectués par les abonnés augmente. Mathématiquement le taux de fraude baisse. Cela pourrait s'expliquer par exemple par une augmentation de la population en banlieue de Lyon, ou bien par des difficultés croissantes en terme de circulation automobile ou stationnement en ville. Cela peut aussi s'expliquer par l'augmentation des temps de trajet des usagers qui effectuent le trajet du domicile au lieu de travail. En effet le « voyage » ne correspond pas à un déplacement, mais à un trajet effectué avec un mode de transport unique. Si pour aller à votre travail vous prenez le bus, puis le tram, puis le métro, vous avez effectué 3 voyages.

  3. Les anciens fraudeurs ne se mettent pas à payer leur billet, mais n'utilisent plus les transports en commun. Désormais, l'ancien fraudeur va à pieds, ou en scooter, ou bien préfère utiliser sa voiture. Dans ce cas là aussi le taux de fraude diminue, cependant le gain en terme de recettes pour les TCL c'est zéro !

Lequel de ces scénarios est le bon ? Difficile de le dire, puisqu'il faudrait avoir accès à des chiffres qui ne sont pas forcément publiés par la SYTRAL. En tout cas, dans un document “TCL Chiffres clés 2004”, il est indiqué clairement qu'on est passé de 231 à 248 déplacements par habitant entre 2003 et 2004, le scénario 2 n'est donc pas forcément farfelu.


Quoiqu'il en soit, il ne faut surtout pas se laisser piéger par ces chiffres ou ces taux exprimés en pourcentage. Ils n'ont pas la moindre signification tant qu'on ne donne pas la définition de ce qui est pris en compte. Par exemple, si je dis « Hier, je n'ai mangé que le quart de mon dessert, et aujourd'hui j'en ai mangé la moitié », on peut croire que j'ai moins mangé hier qu'aujourd'hui. Sauf qu'hier mon dessert était un gros gateau au chocolat de 500g et aujourd'hui c'était une simple pomme.

Dans le même ordre d'idée, et pour en revenir à nos transports en commun, en 2005 quelques mois après le début de l'équipement des stations de métros en portillons automatiques, la SYTRAL avait publié un communiqué triomphant, largement repris par la presse locale, indiquant que dans les stations équipées de ces portillons, les ventes de tickets à l'unité dans les distributeurs automatiques augmentaient de 30% ! Je ne voudrais pas donner des leçons de maths d'un niveau de CE2, mais je voudrais quand même signaler à tous les journalistes serviles qui ont repris cette information que 130% de zéro, ça fait toujours zéro. Je veux dire par là que si un distributeur automatique qui vendait 3 tickets à l'unité chaque jour en vend désormais 4, il n'y a pas de quoi en faire un communiqué triomphant... Combien de tickets à l'unité sont-ils vendus dans ces machines ? Mystère, la SYTRAL garde ce chiffre jalousement secret. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les ventes de tickets (unité ou carnet de 10) représente 46% des recettes. Quelle part de ces 46% revient aux tickets à l'unité ? Impossible de le dire, mais vu la différence de prix entre le ticket à l'unité et le carnet de 10, je suppose que la vente à l'unité (hors autobus) doit être assez marginale.

 

Les chiffres TCL les plus récents rendus publics sont ceux de 2005, publiés dans le rapport annuel 2006. C'est en 2005 que l'installation des portillons automatiques « antifraudes » a commencée. Tous les chiffres que je vais citer sont ceux qui sont publiés soit dans ce rapport annuel, soit dans la brochure TCL Chiffres clés 2004.

Tout d'abord, que représentent la vente des titres de transport dans le budget des transports en commun ? Et bien pas grand chose. En 2005 les recettes du réseau TCL ont représenté 24% des recettes exploitation. Elles représentaient 25% en 2004 et en 2003...  En valeur absolue, les ventes de titres représentaient 121M€ en 2004 et 124M€ en 2005. Les recettes ont donc augmenté de 2,4% alors que le prix du carnet de tickets augmentait de 2,5% et celui de l'abonnement de 2,2%. Manifestement, les portillons automatiques ajoutés en 2005 n'ont pas changé grand chose en terme de recettes...

Plus surprenant, alors qu'il y aurait eu 290 millions de déplacements pour 58 millions de kilomètres parcourus en 2004, le rapport annuel indique que pour 2005 il n'y aurait eu que 182 millions de déplacements pour 47,5 millions de kilomètres ! En terme de voyages, il y avait en 2004 1,44 millions de voyages par jour, contre 1,39 en 2005 ! De telles baisses sont tout bonnement incroyables. Cela signifie soit que la mise en place de ces portillons s'est révélée être désatreuse, soit que les chiffres publiés sont volontairement rendus opaques et illisibles !

 

Les recettes « titres de transport » sont passées entre 2001 et 2005 de 104 à 124 millions d'euros. La recette cumulée sur cette période est de 566 millions d'euros. En 2001, l'ancien ticket de métro a été abandonné au profit de tickets magnétiques, de cartes électroniques, et donc de nouveaux composteurs. Cette petite plaisanterie avait coûté 45 millions d'euros. Les nouveaux composteurs du métro ont donc été mis à la poubelle, et en 2005 la SYTRAL a commencé à installer des portillons automatiques pour un coût total de 45 millions d'euros supplémentaires. L'équipement destiné à valider les titres de transport a donc coûté 90 millions, soit 16% des recettes !

À cela il faut ajouter les frais, car cela coûte cher de faire payer les gens ! Combiens coûtent les contrôleurs ? Mystère. Combien coûte la maintenance des portillons automatiques ? Le chiffre de 1 million par an a circulé. Combien coûtent les 11 agences commerciales ? Mystère ! Combien coûtent la gestion et les frais bancaise des paiement en carte bleue ? Mystère ! Combien coûte l'impression des tickets de métro ? Mystère ! Combien coûte l'entretien des distributeurs automatiques ? Mystère !

D'ailleurs, en ce qui concerne les distributeurs automatiques, il faut aussi y ajouter le prix de la licence Microsoft-Windows... Il y en avait 336 en 2004, ça doit représenter un petit paquet. On peut cependant se faire une idée de leur consommation électrique. Si on évalue la consommation de l'écran et du micro-ordinateur à 200 watts, sur l'année ces machines consomment :


336 x 200 x 24 x 365 = 588 MW/h !


Rien qu'en électricité, ces petites machines nous coûtent 60 000 euros chaque année...


En ce qui concerne les 11 agences commerciales qui servent à établir les cartes d'abonnement par exemple, c'est pareil, il est impossible d'en connaître le coût. On peut juste calculer rapidement qu'elles totalisent environ 18000 heures d'ouverture par an, et que 18000 heures au smic cela représente 150.000 euros. Mais la réalité doit être toute autre, puisque ces agences comportent plusieurs employés, et il faudrait également calculer les coûts immobiliers, les charges en électricité, téléphone etc.


N'oublions pas les frais de transaction : À chaque paiement par carte bleue, les banques ponctionnent entre 1 et 3% du montant de la transaction...

Et oui, cela coûte cher de faire payer les gens.

Et puis il y a un coût que les financiers ne peuvent pas évaluer dans les petites cases de leurs feuilles de calcul : c'est le coût humain. Un exemple : Les enfants de moins de 3 ans ne payent pas. Très bien, mais comment on fait pour ne pas payer avec des portillons ? Alors si vous possédez une de ces mini «poussettes cannes», vous arrivez à passer. C'est ric-rac, faut que les roues soient bien parallèles à la trajectoire, mais ça passe. Il faut aller vite pour pas se prendre la porte dans la tronche, mais ça passe. Par contre, si vous avez des jumeaux, oubliez les transports en commun, cela vous est interdit ! De même, votre premier enfant n'a pas encore 3 ans, et vous aviez prévu d'en avoir un autre ? Oubliez ! Ce qu'il y a de bien avec la sytral c'est qu'ils prennent même en charge votre planning familial.

Non, ces portillons ne font pas payer ceux qui fraudaient. Ils ne faut qu'exclure des gens du métro.

En 2005, la société privée Keolis qui exploite le réseau TCL a versé plus de 46 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires. L'exploitation du réseau TCL représente plus de 10% de l'activité de Keolis.


80% du financement du réseau TCL est de l'argent public.

C'est en 2004 que la mairie de Lyon, se présentant comme étant « de gauche », a confié l'exploitation du réseau à Keolis...

13 juin 2007

Déplacements, tranquilité, et infrastructures routières

Hier j'ai donc dis tout le bien que je pensais de notre cher premier adjoint, et de l'idée que je me fais de sa compétence quant  aux déplacements, tranquilité, et infrastructures routières.

En voici donc quelques illustrations. Je vais commencer par les transports en commun.
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Donc le 7 mai, l'escalier mécanique de la station de métro D Garibaldi qui devait déjà être en panne depuis 15 jours, se voit affublé d'un affichage nous annonçant que la réparation aura lieu le 8 juin. Outre le fait qu'on trouve tout à fait normal que la réparation prenne plus d'un mois, cette photo a été prise le 13 juin... et bien évidemment, l'escalier ne fonctionne toujours pas.

Quel dommage que le respect des délais ne fasse pas l'objet des mêmes attentions lorsqu'il s'agit d'augmenter les prix de l'abonnement et du ticket de métro !


Allez, une autre pour la route :

Bienvenue à Lyon, ses feux tricolores planqués dans les arbres, et ses panneaux indicateurs invisibles qui sont placés APRÈS le carrefour, pour être bien certain que vous allez vous planter...

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12 juin 2007

Voter ? Mais pour qui ?

Rhône, troisième circonscription. J'ai voté Azouz Begag au premier tour. Il ne sera pas présent au second tour. Je vais donc avoir le choix entre un UMP (M.  Jean-Michel  DUBERNARD) et un PS (M.  Jean-Louis  TOURAINE) dimanche prochain.

Que faire ?

Dubernard et Touraine, deux toubibs de haut niveau.

Dubernard, c'est le député UMP sortant. N'ayant pas eu spécialement l'impression que la majorité UMP de ces cinq dernières années ait été particulièrement profitable aux citoyens de notre pays, il n'y a aucune chance que je vote pour lui.

Touraine ? C'est aussi un médecin.

On a le choix entre un médecin et un chirurgien. Bizarre, chez nous il n'y a pas d'avocats de magistrats ou autres juristes. Médecins ou juristes, sont en général les alternatives proposées aux élections dans notre pays.

Partout en Gaule il y a deux classes d’hommes qui comptent et sont considérés. Quant aux gens du peuple, ils ne sont guère traités autrement que des esclaves, ne pouvant se permettre aucune initiative, n’étant consultés sur rien. La plupart, quand ils se voient accablés de dettes, ou écrasés par l’impôt, ou en butte aux vexations de plus puissants qu’eux, se donnent à des nobles ; ceux-ci ont sur eux tous les droits qu’ont les maîtres sur leurs esclaves. Pour en revenir aux deux classes dont nous parlions, l’une est celle des druides, l’autre celle des chevaliers.
Jules César, La Guerre des Gaules, 53 av. J.-C.

Ça doit être cela ce qu'on appelle l'«identité nationale»...

J'apprends ce matin dans 20 minutes qu'Azouz BEGAG a appelé à voter PS au second tour. Bon, ben sur le principe je n'aurais rien contre, mais n'étaient-ce pas les dirigeants du PS qui décrétaient ces derniers jours que les électeurs du MoDem étaient des électeurs de droite, et que donc le PS n'avait rien à voir avec eux ?

Cela m'a rappelé le référendum sur le traité constitutionnel européen. Le lendemain du « Non », Serge July avait cru bon de me traiter, moi et tous les citoyens ayant voté contre le TCE, de xénophobes et de masochistes. Étrangement il devait être sincère en parlant de masochistes, puisqu'il a semblé être supris que nous cessions d'acheter son journal...

Donc, dans le même comportement suicidaire, les dirigeants socialistes ont cru bon lors des campagnes présidentielles et législatives, de me traiter, moi et les autres électeurs du MoDem d'«électeurs de droite» avec qui le PS n'aurait donc rien à faire.

Et maintenant on me demande de voter pour le PS ?

Bon, regardons d'un peu plus près alors. Si les appareils du partis me déplaisent, peut-être au moins que la personne me plaira. Je jette un oeil à la bio de Jean-Louis  TOURAINE :

Premier Adjoint de Gerard Collomb, le Maire de Lyon, chargé des déplacements, de la tranquillité publique et de la décentralisation, et vice-président de la communauté urbaine, chargé des déplacements urbains et des grandes infrastructures routières.

Là, ceux qui n'ont pas éclaté de rire, ils ne sont pas lyonnais... Associer, les mots déplacements, tranquilité et infrastructures routières, ici c'est du plus haut effet comique. En terme d'infrastructures routières, l'agglomération de Lyon possède en effet plusieurs marques de fabrique qui lui sont spécifiques. Tout d'abord, la grande doctrine ici c'est de mettre les panneaux indicateurs après le carrefour. Genre « ah ben tiens, c'était là que j'aurais dû tourner ! » Ensuite, en ce qui concerne cette fois la signalisation horizontale, vous avez des flèches sur le sol qui indiquent la file qui va tout droit, celle pour tourner à gauche, etc. Et bien à Lyon il n'y a bien souvent qu'une flèche. Juste devant la ligne matérialisant l'endroit où il faut s'arrêter au feu ou au stop. Cela signifie donc que lorsque vous arrivez au feu, s'il y a déjà une voiture arrêtée, et bien le marquage au sol est caché par ladite voiture. C'est lorsque le feu passe au vert et que la voiture devant vous démarre que vous vous dites « ah ben tiens, c'est sur l'autre file que j'aurais dû être !». Exemple typique : Intersection entre l'av. Jean Jaurès et la Gde rue de la Guillotière. Et puis vous avez également la combinaison entre la signalisation horizontale et verticale. Imaginez : vous êtes sur le pont de l'Université, vous cherchez l'autoroute pour aller à Paris. Au bout du pont il y a un carrefour avec des feux tricolores: tout droit, à droite ou à gauche. Vous roulez sur le pont, vous cherchez votre direction. Comme vous commencez à vous habituer aux pièges de la circulation lyonnaise, vous avez le réflexe de regarder loin devant vous, après le carrefour (et oui, les panneaux indicateurs sont toujours après le carrefour). Coup de chance il n'y a pas devant vous de bus, de camion, de camionnette ou autre 4x4, donc vous distinguez effectivement qu'à la sortie du carrefour, tout là-bàs après le pont, il y a bien des panneaux indicateurs. Vous êtes content de votre coup, vous commencez à vous adapter à l'environnement hostile de la voirie lyonnaise, en effet ayant une excellente vue à 12 dixièmes, vous veniez à peine de franchir la moitié du pont lorsque vous avez décrypté le panneau indicateur signalant que pour l'autoroute A6 il vous faudra tourner à gauche.

Trop tard.

Les différentes files de circulation sont désormais matérialisées par des bandes blanches. Vous avez donc le choix entre vous perdre dans la presqu'île, ou bien passer en correctionnelle pour franchissement de la ligne continue.

On gardera un silence pudique sur tous ces feux tricolores qui, par soucis d'économie, ne possèdent pas un second feu à hauteur d'homme et dont le feu en hauteur est masqué par des arbres non élagués, ou autres éclairages urbains...

Non, dans la zone urbaine de Lyon les déplacements sur les infrastructures routières ne relèvent pas de la tranquilité, mais de la partie de Donjons&Dragons ou de super-mario.

Bon, dimanche prochain, je vais faire mon devoir de citoyen : l'enveloppe que je vais glisser dans l'urne sera vide.

Voyez-vous Monsieur Hollande, vous me dites que je n'ai rien à voir avec le PS.

Et bien nous sommes à égalité. Parce que je pense que vous-même et les candidats que vous nous présentez n'ont rien à voir avec la gauche. Je vais donc vous laisser entre médecins, avocats, énarques et autres diplômés de science-Po, à discuter entre vous de vos soucis avec l'ISF...

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